LOT 027

BCSFA CGP OC RCA
1913 - 2007
Canadien

Above the East Coast (The Farewell)
huile sur toile
signé, daté 1951 et inscrit « Copy from Sat. Eve. Post » et au verso signé, titré The Farewell sur l’étiquette de la galerie, daté et inscrit « From the Saturday Evening Post illustration » et avec le numéro d’inventaire de la Galerie Dominion #A6560 sur l’étiquette de la galerie et diversement
21 x 26 1/2 po, 53.3 x 67.3 cm

Estimation : 125 000 $ - 175 000 $ CAD

Exposition à : Heffel Montréal

PROVENANCE
Alex MacLean, oncle de l’artiste, Nanaimo
Galerie Dominion, Montréal
Art canadien provenant de la succession du Dr Max Stern, Ritchie’s Auctioneers, 5 juin 2002, lot 63
Jacques et Margaret Barbeau, Vancouver
Beaux-arts canadiens, Maison de vente aux enchères Heffel, 23 mai 2007, lot 113
Collection privée
Collection privée, Île de Vancouver

BIBLIOGRAPHIE
Jacques Barbeau, Un voyage avec E.J. Hughes : l’odyssée d’un collectionneur, 2005, reproduit page 108
Jacques Barbeau, The E. J. Hughes Album, Volume 1, The Paintings, 1932 – 1991, 2011, reproduit page 13 et répertorié page 91, catalogue #35


Above the East Coast (The Farewell) est une œuvre rare dans le corpus d’E.J. Hughes. Ce dernier l’a peinte à la demande de son oncle, Alex MacLean, qui avait payé ses études en beaux-arts. Il s’agit d’une réplique de la couverture d’un numéro du magazine Saturday Evening Post publié en 1951. Hughes en parle dans une lettre adressée à Max Stern de la galerie Dominion au début de 1974 : « Le sujet est une vue en plongée d’un navire à gréement carré, avec une vue de dos d’un homme au premier plan, qui regarde le navire du haut d’une falaise. »[1]

La figure est la plus dramatique de toutes celles que Hughes avait représentées jusque-là dans un tableau. Le voilier, que l’on aperçoit en contre-plongée, est gréé d’au moins 16 voiles. On distingue, au-dessus des vagues peintes avec vigueur, des mouettes qui planent. Les lignes parfaitement contrôlées du gréement du navire ont dû représenter un défi singulier pour l’artiste. Bien que la scène ne fasse pas partie de ses sujets de prédilection, son talent de peintre et de dessinateur est évident dans cette œuvre, comme en témoigne la lumière sur les vagues rendue de manière exquise, le navire finement détaillé et les couleurs brillantes. L’application directe et généreuse de la peinture est caractéristique de sa production à l’époque et la palette de noir, de blanc et de bleu intenses relie l’œuvre aux premiers travaux emblématiques de cette période importante (les années 1950). Le soin apporté par Hughes aux détails picturaux est évident dans l’œuvre qu’il a commencée en juin 1950 et achevée en janvier de l’année suivante, selon les notes au verso.

Jacques et Margaret Barbeau, mécènes dévoués et collectionneurs avisés de l’artiste, ont acheté le tableau en juin 2002 et, dans une lettre qui leur est adressée, l’assistante de Hughes, Pat Salmon, en raconte la genèse :

Ed vivait à North Vancouver avec son grand-père et ses oncles qui lui ont payé ses études en art. Les trois oncles maternels s’appelaient Johnny, Alec [sic] et Murdoch MacLean. Ils ont tous servi pendant la Première Guerre mondiale et Alex a reçu une médaille pour sa bravoure au combat. […] C’est Alec, qui vivait à Nanaimo avec Johnny et sa tante Mamie, qui a envoyé à Ed un exemplaire du Saturday Evening Post [en 1951] en lui demandant de peindre une huile pour lui. Ed n’y a vu aucun inconvénient, car ils l’avaient soutenu durant toutes ses études à la Vancouver Art School.[2]

Hughes avait toujours appelé le tableau Above the East Coast, mais lorsque Stern en a pris possession à Montréal le 16 juin 1976, il lui a donné le nouveau titre The Farewell.[3]

Nous remercions Robert Amos, artiste et écrivain de Victoria, en Colombie-Britannique, d’avoir rédigé l’essai ci-dessus. Amos, le biographe officiel de Hughes, a publié à ce jour cinq livres sur son œuvre. S’appuyant sur les archives de Pat Salmon, l’amie de Hughes, Amos travaille actuellement à l’élaboration d’un catalogue raisonné de l’œuvre de l’artiste.

Ce lot comprend une copie d’une lettre de Pat Salmon à Jacques et Margaret Barbeau, concernant les oncles maternels de Hughes.

1. Lettre d’E.J. Hughes à Max Stern, 8 février 1974, correspondance disponible aux collections spéciales de l’Université de Victoria [traduction libre].

2. Lettre de Pat Salmon à Jacques et Margaret Barbeau, « June Whatever », 2002 [traduction libre].

3. Lettre de Max Stern à E. J. Hughes, 16 juin 1976 [traduction libre].


Estimation : 125 000 $ - 175 000 $ CAD

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens


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