LOT 001

BCSFA CGP OC RCA
1913 - 2007
Canadien

Coastal Boats Near Sidney, BC
aquarelle sur papier
signé et daté 2005 et au verso signé, titré et daté
18 x 24 po, 45.7 x 61 cm

Estimation : 60 000 $ - 80 000 $ CAD

Exposition à : Heffel Montréal

PROVENANCE
Acquis directement de l’artiste, 2005
Collection de la Fondation Barbeau Owen, Vancouver

BIBLIOGRAPHIE
Doris Shadbolt, E.J. Hughes, Vancouver Art Gallery, 1967, la toile connexe de 1948 intitulée Coastal Boats Near Sidney, BC reproduite, non paginée
Ian M. Thom, E.J. Hughes, Vancouver Art Gallery, 2002, le dessin au graphite connexe intitulé Steamers reproduit page 47 et sur la quatrième de couverture (détail), la toile connexe reproduite page 83 et sur la couverture avant (détail)
Jacques Barbeau, A Journey with E.J. Hughes : One Collector’s Odyssey, 2005, le dessin au graphite connexe reproduit page 2 et répertorié page 165
Jacques Barbeau, L’album E.J. Hughes, Volume 1, Les peintures, 1932 – 1991, 2011, la toile connexe reproduite page 10
Jacques Barbeau, E.J. Hughes à travers les décennies, Volume 2, The Paper Works, 1931 - 1986, 2014, le dessin au graphite connexe reproduit page 31 et répertorié page 84
Robert Amos, The E.J. Hughes Book of Boats, 2020, la toile connexe reproduite page 66


Coastal Boats Near Sidney, BC (1948) est le sixième d’une série de tableaux à l’huile qu’E.J. Hughes peint après la guerre, avant de signer un contrat avec la galerie Dominion de Montréal. C’est l’une des premières peintures que le galeriste Max Stern achète de Hughes en 1951. Il la vend l’année suivante au College of Physicians and Surgeons of British Columbia puis la Maison Heffel l’a vendu pour un prix record le 17 mai 2011. Comme il est mentionné dans le catalogue de la vente : « La grande réussite de Hughes est qu’il est impossible d’évoquer cette région sans penser à ses œuvres. Coastal Boats Near Sidney, BC (1948) est la quintessence de la Colombie-Britannique et montre Hughes au sommet de ses capacités ».[1] Cette huile fait désormais partie de la collection de l’Emily Carr University of Art + Design à Vancouver, donné par la Fondation Peter et Joanne Brown.

La Maison Heffel est maintenant fière de proposer l’étude tonale détaillée qui a immédiatement précédé le tableau (lot 2 de cette vente), ainsi que cette interprétation à l’aquarelle du même sujet, l’un des derniers tableaux réalisés par l’artiste au cours de sa longue vie.

L’œuvre comporte trois éléments. La scène en bord de mer est basée sur ce que Hughes a vu lors d’une courte excursion à Sidney au printemps 1948. Il y a ajouté, à gauche, le Princess Victoria avec ses trois cheminées et, à droite, le Motor Princess, un bateau qui faisait la navette entre Sidney et l’île d’Anacortes, dans l’État de Washington, et que l’on peut voir dans une autre œuvre de Hughes, Car Ferry at Sidney (1952, collection du Musée des beaux-arts du Canada).

Dans Steamers (1947), un graphite sur carton sur le même sujet, la porte du pont inférieur du traversier est ouverte en prévision de son arrivée à Sidney, et deux garçons jouent dans l’eau près du rivage. La toile et l’aquarelle sur le même sujet comportent quelques différences : la porte est fermée, il y a des personnages sur les ponts des deux navires et les garçons ont été remplacés par un billot en diagonale qui flotte sur l’eau.

Hughes a décrit cette œuvre le 8 octobre 1989 à son assistante Pat Salmon : « En regardant le tableau aujourd’hui, je vois à quel point j’ai été influencé par les postimpressionnistes français. C’est particulièrement visible dans le petit bateau. À l’origine, un petit garçon pataugeait dans l’eau à côté du bateau, mais je l’ai enlevé parce que la composition était trop encombrée. L’intérêt principal se concentre sur le traversier à droite, et avec le personnage, la partie inférieure était trop chargée. »[2]

Après 1991, Hughes n’a plus la force de rester debout devant son chevalet durant des heures et décide de se consacrer à l’aquarelle, qui lui permet de rester assis. Reprenant les thèmes de prédilection qu’il a développés au cours de sa longue carrière, il anime ses dessins en superposant de nombreuses couches de couleurs translucides, ce qui lui permet de revivre ses meilleurs moments à une échelle plus intime. Dans l’aquarelle tardive Coastal Boats Near Sidney, BC (2005), les jours sombres de l’après-guerre ne sont plus qu’un lointain souvenir et, bien que les couleurs soient riches, la tonalité est plus légère.

Ces deux versions de Coastal Boats Near Sidney, BC – le dessin préliminaire et la réinterprétation ultérieure – marquent le début et la fin de la carrière d’un grand artiste canadien.

Nous remercions Robert Amos, artiste et écrivain de Victoria, en Colombie-Britannique, d’avoir rédigé l’essai ci-dessus. Amos, le biographe officiel de Hughes, a publié à ce jour cinq livres sur son œuvre. S’appuyant sur les archives de Pat Salmon, l’amie de Hughes, Amos travaille actuellement à l’élaboration d’un catalogue raisonné de l’œuvre de l’artiste.

1. La Maison Heffel, « Coastal Boats Near Sidney, BC (1948) », essai pour le lot 71, Canadian Post-War & Contemporary Art, catalogue de la vente du 17 mai 2011 [traduction libre].

2. Lettre d’E.J. Hughes à Pat Salmon, 8 octobre 1989, cité dans son manuscrit non publié [traduction libre].

Pour la biographie de Jacques Barbeau et Margaret Owen Barbeau en format PDF veuillez cliquer ici.


Estimation : 60 000 $ - 80 000 $ CAD

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens


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