LOT 020

ARCA CGP CSGA CSPWC OSA P11
1909 - 1977
Canadien

Christmas
acrylique sur toile
au verso signé, titré, daté December 1973 et inscrit « Top » et « acrylic polymer W.B. »
52 x 18 1/2 po, 132.1 x 47 cm

Estimation : 100 000 $ - 150 000 $ CAD

Vendu pour : 103 250 $

Exposition à :

PROVENANCE
Collection de l’artiste
David Mirvish Gallery, Toronto
Collection privée
Miriam Shiell Fine Art, Toronto
Une importante collection privée, Montréal


Jack Bush inaugure l’année 1973 avec une peinture intitulée Yule et, près de 12 mois plus tard, il la conclut avec le joyeux Christmas. Les deux tableaux sont relativement petits, ce qui marque un changement de rythme pour l’artiste. Pendant les vacances, l’artiste peut prendre un répit de la pression intense imposée par les grandes expositions et les exigences du quotidien. Jack Bush savoure cette liberté, et son bonheur est palpable dans ses peintures.

En avril, juillet et septembre 1973, l’artiste peint les 15 tableaux qui composent sa série London. Leur style, caractérisé par des fonds mouchetés et des touches de couleur débridées, mais discrètes, appliquées en traits lyriques, est étroitement lié au tableau Christmas. La différence essentielle réside dans le fait que les arrière-plans de la série London retiennent beaucoup plus l’attention, alors que dans Christmas, ce sont les quatre figures colorées qui occupent le devant de la scène.

Pendant que Bush peint Christmas, il est en train d’exécuter certaines des meilleures peintures d’une autre de ses importantes séries, les Totems. Christmas est en quelque sorte un Totem déconstruit, libéré de l’empilement serré des formes, mais il conserve sa verticalité intensément colorée. Par une coïncidence extraordinaire, Christmas et l’autre tableau de Bush en vente cette saison à la Maison Heffel – Scoop Totem (lot 18) – ont été peints au cours de la même semaine. Ces deux œuvres sont répertoriées consécutivement sous les numéros 71 (Christmas) et 72 (Scoop Totem) dans le deuxième registre des tableaux de Jack Bush.

Le catalyseur des motifs et des types de tableaux de Bush, comme sa série Spasm, Sash and Handkerchief, est souvent de beaux moments du quotidien, et en particulier les moments racontables, comme la joie de voir dans le bougainvillier en pleine floraison ou l’explosion de jaune dans le forsythia à l’arrivée du printemps. Parfois, l’artiste s’attarde simplement à la couleur de la robe de sa femme ou du manteau d’un ami et reproduit ces couleurs dans ses tableaux. En décembre 1973, Bush s’inspire du papier d’emballage pour les fêtes. Souvent, il ne pense pas à l’utilité ni à l’attrait du papier, mais est davantage fasciné par les combinaisons de couleurs inattendues. Il en va de même pour son approche de la peinture.

Étonnamment, on peut voir dans les premières peintures figuratives de l’artiste des aperçus de ses œuvres tardives les plus fortes, comme si Bush plantait les graines d’un type de peinture plus libre à l’avenir. Dans une petite scène d’intérieur de chalet, intitulée Summer Cottage, Thunder Bay (1941), les rideaux de la fenêtre et la couverture ont les mêmes mouvements de couleurs radieuses qui dansent dans ses dernières peintures abstraites, telles que Christmas dont l’échelle intime renforce davantage l’association avec une scène d’intérieur douillette. Il est rare que les peintures de Bush de cette période soient d’une taille aussi modeste. Elles occupent généralement de vastes salles de réunion ou le plus grand mur d’une maison. Christmas serait à son avantage dans une pièce de n’importe quelles dimensions.

En raison de la sensibilité de Bush aux rythmes de la vie et à la manière dont la couleur et la composition peuvent les célébrer si magnifiquement, sa popularité en tant qu’artiste perdure jusqu’au XXIe siècle. La couleur, la ligne et la forme sont des éléments intemporels de l’art, et Bush les maîtrisait parfaitement.

Nous remercions Sarah Stanners, directrice du catalogue raisonné de Jack Bush, qui a participé à la conception de la rétrospective sur Jack Bush organisée au Musée des beaux-arts du Canada en 2014, et professeure adjointe au département d’histoire de l’art de l’Université de Toronto, qui a rédigé l’essai ci-dessus.

Cette œuvre sera incluse dans le prochain catalogue raisonné de Stanners, Jack Bush Paintings : A Catalogue Raisonné.


Estimation : 100 000 $ - 150 000 $ CAD

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens


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