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1885 - 1970
Canadien
Mill by the Water’s Edge, Ont.
huile sur panneau
signé et au verso titré sur une étiquette et inscrit diversement
10 5/8 x 13 po, 27 x 33 cm
Estimation : 50 000 $ - 70 000 $ CAD
Vendu pour : 145 250 $
Exposition à : Heffel Toronto – 13 avenue Hazelton
PROVENANCE
Collection privée, Toronto
Peintures, dessins, aquarelles et estampes canadiennes importantes des 19e et 20e siècles, Sotheby’s Canada, 25 mai 1970, lot 85
Collection privée, Toronto
EXPOSITION
Robert McLaughlin Gallery, Oshawa, Oshawa and District Collects, février 1971
Mill by the Water’s Edge, Ont. est l’exemple parfait du genre d’esquisse en plein air que Lawren S. Harris et ses collègues du Groupe des Sept privilégiaient pour représenter le monde qui les entourait. Cette approche leur permettait de capturer les environnements qu’ils traversaient et exploraient, et dans lesquels ils ont passé leur vie. Les transpositions artistiques qu’ils ont créées sont pleines de l’énergie et de la vie des moments décrits, offrant au public et à l’auditoire des lentilles à travers lesquelles ils pouvaient être sensibles à la beauté et à la diversité de ce pays.
La passion de Harris pour l’esquisse du paysage canadien l’a amené à se consacrer à un large éventail de sujets et de régions durant sa carrière. Ses centres d’intérêt ont considérablement évolué au fil du temps, et il a été fasciné tant par les paysages urbains que par la nature sauvage. Cette sympathique représentation d’un moulin abandonné fait clairement écho à son intérêt pour les maisons délabrées et pleines de caractère du quartier Ward de Toronto. Les scènes qu’il y a peintes lui ont notamment permis d’explorer la diversité des matériaux de construction et leurs différents états, où il a pu accentuer les couleurs et découvrir des motifs et des dessins que d’autres n’auraient pas vus. Il en résulte souvent des représentations uniques et captivantes de sujets que beaucoup auraient considérés comme banals.
Le lieu de ce tableau n’est pas indiqué, mais dans les années 1910 et au début des années 1920, Harris a passé beaucoup de temps à travailler dans les régions au nord de Toronto, notamment le parc Algonquin, Muskoka et la baie Georgienne. Il a aussi peint de nombreuses œuvres dans les environs du lac Simcoe, où il possédait une maison d’été près d’Allandale. Comme le montre cette esquisse, les œuvres peintes par Harris à cette époque comportent non seulement des éléments naturels – tels que des arbres, des champs et des rives de lacs –, mais aussi des constructions (églises de campagne, granges, maisons et cabanes). L’incorporation de ces éléments explicitement humains dans les peintures est intrinsèquement intéressante pour le public en l’amenant à s’interroger sur l’histoire et les récits qui se cachent derrière ces composantes.
Du point de vue de la composition, l’inclusion de constructions comme sujets a également permis à Harris d’explorer diverses techniques et d’intégrer une plus grande variété chromatique, ce qui était particulièrement attirant pendant les mois d’été plus monochromes (bien que vibrants) où le vert dominait la plupart des scènes. Dans le calme et pastoral Mill by the Water’s Edge, Harris a adopté les riches teintes pourpres, marrons et oranges des planches de bois vieillissantes, qui complètent avec audace les différentes nuances de la végétation estivale d’un vert éclatant. Des nuages dérivent haut dans le ciel bleu pâle, contrebalançant les tons plus sombres de l’eau calme au premier plan, sur laquelle le reflet est habilement rendu.
Le toit et la façade en bois du moulin donnent à Harris l’occasion d’utiliser de longs traits parallèles pour les représenter avec de subtiles variations de ton et de valeur. Le coup de pinceau est assuré, posé délibérément et vite sur l’esquisse préliminaire du bâtiment en violet foncé délicat, qui transparaît à quelques endroits. Le feuillage en courbes à l’arrière-plan contraste avec la linéarité du moulin, et la juxtaposition du tronc élégamment incurvé du bouleau contraste de façon spectaculaire avec la rigidité des planches verticales de la structure. Ces éléments se conjuguent pour créer une scène attachante et habilement rendue du nord de l’Ontario, capturée par un artiste passionné par le pays et enthousiaste à l’idée d’en partager sa vision.
Nous remercions Alec Blair, directeur/chercheur principal du projet d'inventaire Lawren S. Harris, pour sa contribution à l'essai ci-dessus.
Tous les prix affichés sont en dollars canadiens.
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