Vendu pour : 133 250 $

PROVENANCE
Galerie Bernard Desroches, Montréal
Galerie Valentin, Montréal
Collection privée, Edmonton

BIBLIOGRAPHIE
Maurice Perron, Photographies, Musée du Québec, 1998, reproduit page 51
Roald Nasgaard, La peinture abstraite au Canada, Art Gallery of Nova Scotia, 2007, page 66
René Viau et Dorota Kozinska, Borduas: exposition rétrospective, Galerie Valentin, 2010, reproduit page 12

EXPOSITION
75, rue Sherbrooke Ouest, Montréal, deuxième exposition des Automatistes, 15 février - 1er mars 1947
Galerie Bernard Desroches, Montréal, L’avant-garde canadienne des années 1950 et 1960, 8 - 28 novembre 1989
Galerie Valentin, Montréal, Paul-Émile Borduas: exposition rétrospective, du 11 au 25 septembre 2010, exposée sous le titre Abstraction

Cette peinture appartient à la période automatiste de Paul-Émile Borduas, juste avant la publication par le groupe, du manifeste Refus global en 1948, qui a déclenché un flot de controverses. En 1947, son travail s’inspire de l’usage de l’écriture automatique dans le surréalisme, un processus inconscient auquel il a recours pour peindre ses gouaches, facilité par la fluidité de ce médium à base d’eau. Cependant, lorsque Borduas travaille à l’huile, il est confronté à un problème, car cette peinture ne sèche pas instantanément. Il travaille donc en deux temps : il peint d’abord le fond qu’il laisse sécher puis, à l’aide d’un pinceau et d’une spatule, il ajoute intuitivement des marques et des formes. Dans Sans titre, les formes sont alignées comme une grille sur la surface, « planant au-dessus des espaces de rêve des images », comme l’a décrit Roald Nasgaard. L’œuvre dépeint une relation forte entre la figure et l’arrière-plan, dans laquelle des formes, impliquant des objets, flottent au-dessus d’un arrière-plan profond, les « espaces de rêve » décrits par Nasgaard. Cette peinture aux couleurs vives est un exemple exceptionnel de la période automatiste de Borduas à la fin des années 1940.

Sans titre a fait partie de l’exposition collective des Automatistes qui a lieu en février 1947 dans l’appartement que Claude Gauvreau partageait avec sa mère à Montréal. Les artistes ont accroché les œuvres sur les murs recouverts de jute comme on le faisait dans les Salons européens, soit un tableau au-dessus de l’autre, en rangées. Cette exposition a été considérée comme la plus impressionnante organisée par le groupe.

Le tableau présenté ici est inclus dans le catalogue raisonné en ligne de François-Marc Gagnon sur l’œuvre de l’artiste à www.concordia.ca/catalog/2772, catalogue #2005-0807.

Tous les prix affichés sont en dollars canadiens

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